L’élevage des volailles de chairs

Le respect de l’animal et de sa physiologie. Voilà les 2 grands principes qui ont dicté tous les choix techniques que nous avons mis en place sur l’élevage des volailles.

Nos volailles de chair sont élevées en petites cabanes mobiles, ouvertes 24/24 et 7/7. Cela offre à l’animal le choix de sortir dans le parcours extérieur arboré. À notre avis, il est primordial de laisser libre nos volailles. Cela les rend résistantes et elles ont tout loisir de chercher directement dans les différentes plantes extérieures, les vitamines et minéraux indispensables à une viande de qualité. De plus, cela donne aux volaille une santé de fer, ce qui permet de n’avoir recours à aucun traitement, quel qu’il soit ! Ainsi, nous n’utilisons évidemment pas d’antibiotique. Les huiles essentielles ou autre « médecine douce », sont dans le même temps proscrites chez nous.

Les seuls « traitements » que nous faisons, sont à base de vinaigre de cidre dans l’eau, de boisson et d’ail mélangé dans l’alimentation.

Des bâtiments mobiles :

À l’intérieur des bâtiments, nous avons souhaité garder une densité de volailles faible. Cela garantit même en cas de mauvais temps, assez de place pour bouger, gratter, aller boire et manger. En effet, elles sont 4 fois moins denses qu’en élevage classique et moitié moins que ne l’exige le cahier des charges AB.

Les volailles on à l’intérieur des bâtiments, un accès illimité à l’eau potable. Dans le même temps, nous leur amenons tous les jours un nombre illimité d’aliments dans leurs mangeoires. On évite ainsi la concurrence entre les dominants et dominés. Et oui, même chez les volailles une certaine hiérarchie se met en place !

Le choix des cabanes mobiles est crucial pour nous. Nous déplaçons les cabanes entre chaque lot de volailles. Nous permettons ainsi à la végétation de repousser. Dans un second temps, cela permet à notre nouveau lot de volailles d’être sur un terrain indemne de tout parasite, qui aurait pu rester sur place avec le précédent lot.

Les parcours ont été arborés et sont encore en cours d’aménagement. Cela n’a pas d’importance dans le bien-être de l’animal. Les poulets sont à l’origine un animal du Sud-est asiatique vivant en lisière de forêt. En effet, les poulets aiment la protection qu’offrent les arbres, tant contre le soleil que les rapaces. Ces derniers sont en nombre dans nos régions. En plus de leur protection et leur ombre salvatrice au cœur de l’été, les arbres fournissent avec leurs noix ou fruits qui tombent au sol, une nourriture appréciée de nos volatiles. Ils contribuent aussi à capter l’azote présent dans les déjections des volailles. Enfin, ils ont le rôle important de casser le vent, offrant une atmosphère plus paisible sous leurs canopées.

« Le monde contient bien assez pour les besoins de chacun mais pas assez pour la cupidité de tous. »

GANDHI

L’alimentation de nos volailles de chairs

L’alimentation des volailles est composée en grande partie de blé et de maïs directement produit à la ferme. Fait plutôt rare, la majorité des éleveurs de volaille ne produisant pas leur propre nourriture. Il s’agit là d’un point clé dans notre souhait d’évolution, nous avons en projet de faire l’intégralité de leur alimentation, à l’exception des minéraux que l’on ajoutera à hauteur de 2 %. On ajoutera ainsi au blé et au maïs déjà présent, du triticale, de l’orge, des lupins mais aussi du pois protéagineux.

Les volailles festives (comprendre par-là, les volailles de Noël) ont quant à elle, le droit à du lait entier directement produit sur la ferme avec nos propres vaches. Contrairement à la majorité des chapons qui reçoivent du lait en poudre déshydraté.

Nous avons fait le choix d’une race de poulets rustiques, à croissance lente, reconnue pour la qualité de leur chair. Ces avantages, nous imposent de garder les volailles plus longtemps que dans un système classique. En effet, nos volailles ne sont jamais abattues avant 110 jours. A contrario le cahier des charges AB impose minimum 82 jours. Les volailles label rouge sont abattue autour des 80 jours et les plus industriels des poulets élevés en France sont abattue autour des 35 jours. Vous comprendrez aisément que la qualité de la chair est sans commune mesure, mais évidemment tout cela a un coût pour nous. Impossible de sortir du poulet à 3 euros le kilo dans notre système.

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